Robert E. Wiltbank est professeur associé à l’Université de Willamette dans l’État de l’Oregon. Il est l’auteur de 2 études consacrées au retour sur investissement des business angels dans les start-up. L’une concerne les États-Unis et l’autre, la Grande-Bretagne. Elles ont été publiées à 18 mois d’intervalle.

L’Equity Crowdfunding est trop récent pour disposer d’études comparables, alors je vous propose que l’on se réfère aux conclusions de cet universitaire, pour pouvoir fixer ensemble, un objectif de rentabilité réaliste, hors avantages fiscaux associés.

Si la perte maximum de chacun de nos investissement ne peut être supérieure au montant investi, il n’y a aucune limite par contre à nos gains et c’est tout l’attrait de ce type de placement non capé.

Nous ne sommes pas ainsi à l’abri d’investir dans les prochains Facebook ou Linkedin 😉.

Sa première étude intitulée : Returns to Angel Investors in Groups a été publiée en novembre 2007. Robert en est le coauteur au côté de Warren Boeker, professeur à l’Université de Washington.

Leur échantillon est impressionnant : 1 137 sorties heureuses ou malheureuses ont été analysées entre 1990 et 2007, sur un total de 3 097 investissements réalisés par 539 business angels américains, toujours organisés en groupes.

En moyenne, ces business angels ont multiplié par 2,6 fois leur investissement sur une période de 3,5 années, ce qui représente un taux de rendement interne brut de 27%.

Sa deuxième étude est intitulée : Siding with the Angels et a été publiée en mai 2009. Elle porte sur 406 sorties sur un total de 1 080 investissements pour un montant de 134 millions de livres, réalisés par 158 business angels britanniques, également tous organisés en associations.

En moyenne, ces business angels ont multiplié par 2,2 fois leur investissement sur une période de 3,6 années, ce qui représente un taux de rendement interne brut de 22%.

Les 2 études démontrent une corrélation certaine entre la performance obtenue de ces investissement et la due diligence réalisée sur chaque dossier.

Vous me direz que ce n’est pas forcément reproductible par rapport à la situation géographique de ces investisseurs qualifiés ou au niveau supérieur à la moyenne de leur revenu ou/et de leur patrimoine. Néanmoins, ces résultats nous donnent un point de repère, sur ce qu’il est possible d’atteindre et nous permettent de se fixer un objectif établi sur une base statistique.

Soyons au minimum aussi performant, en établissant un objectif annuel de rendement en moyenne de 25%, pour notre portefeuille individuel d’Equity Crowdfunding !