Dans mon post du 5 avril 2020 intitulé
Petit récit de démondialisation à masques forcés pour cause de Coronavirus
je reprenais partiellement le discours d’Emmanuel Macron a Saint Barthélémy d’Anjou depuis l’usine de masques Kolmi-Hopen le mardi 31 mars 2020
… notre priorité aujourd’hui est de produire davantage en France et de produire davantage en Europe. Partout où nous avons des sites de production français, de monter en volume, d’embaucher, de pousser davantage nos capacités et de créer aussi de nouvelles capacités de production.
La Bretagne a pris la COVID par les cornes et a entendu 5/5 la déclaration du Président de la République. On y compte aujourd’hui cinq lieux de production !
Parmi eux, il y a la Coop des masques, S.A. coopérative à capital variable pas encore totalement libéré et née le 18 juin 2020 dans les Côtes-d’Armor (22), à Grâces exactement. Il faut noter qu’un(e) sociétaire y a une seule voix quelque soit son nombre de parts.
Rien ne se perd, tout se recycle. Son président Guy Hascoët, ancien Secrétaire d’État dans le gouvernement de Lionel Jospin est à l’origine du statut juridique utilisé pour l’entreprise dont il préside la destinée depuis avant même le 1er jour.
Les 3 principaux fondateurs sociétaires sont Les Mutuelles Familiales avec 500 parts souscrites, Lessiona SAS (29) représentée par Christophe Winckler avec 400 parts et le directeur de l’usine Patrick Guilleminot avec 10 parts. On retrouve en plus parmi les financeurs, la Région Bretagne, le Département des Côtes-d’Armor et la ville de Guingamp.
Je vous propose une analyse Kchehck de cette entreprise pas comme les autres qui a récemment fêté son premier anniversaire, avec nos 3 critères, Communauté, Faisabilité et Modèle Économique.
Communauté (+)
La Coop des masques propose toujours de participer à sa campagne de financement participatif pour acquérir des parts sociales à 50 euros l’unité de sa société coopérative d’intérêt collectif.
Au 16 juillet 2021, d’après son post publié sur Facebook, cette souscription hors plate-formes officielles d’origine bretonne comme Myoptions ou GwenneG, a permis de collecter 1,5 million d’euros sur un objectif total de 2 millions en réunissant 1 792 sociétaires.
L’association Attac soutient la coopérative dans son texte du 16 juillet 2021 intitulé
Aidons la Coop des masques – Collectif « Plus Jamais Ça ! »
Nous pouvons faire en sorte que nombre de syndicats, associations, voire entreprises ou administrations, si nous en avons la possibilité, se fournissent à la coopérative.
Cette mobilisation sociale transparait aussi dans les chiffres des réseaux sociaux. Sa page Facebook a 1 066 personnes abonnées au 8 août et sa page LinkedIn 837 followers.
Faisabilité (+)
Hors la machine Ramina pour fabriquer du meltblown commandée en Italie, La Coop des masques se fait une obligation de s’approvisionner en Bretagne et en France quand ce n’est pas possible. Son site web nous informe




les beaux étuis, pensés par notre agence de communication en #scop à Plouigneau (29), sont fabriqués à Vigneux de Bretagne (44)
tout en spécifiant que ses masques sont
sans graphène,
sans virucide,
sans biocide.
La société a été retenue avec 9 autres dans l’appel à projet de la DGE pour fabriquer le meltblown, tissu jugé stratégique bénéficiant d’une subvention de 30% du montant de l’investissement de son outil industriel.
Modèle Économique (+)
Dommage que sur ses boîtes, elle ne semble pas cultiver suffisamment sa différence en utilisant un packaging générique indifférencié qui oublie d’indiquer clairement ses valeurs écologiques et actions uniques d’entreprise solidaire d’utilité sociale. Sur le plan marketing, il faut savoir cultiver et communiquer ses éléments de différentiation. Jessica Le Badezet, tu as encore du pain sur la planche !
D’autant plus que la coopérative ne pourra jamais être compétitive et elle ne le cherche pas, avec les masques d’origine chinoise qui inondent dorénavant les grandes surfaces.
Je m’interroge d’ailleurs comment Leclerc peut proposer ses boîtes M3SK de 50 à 1,95 euro, masques qui seraient fabriqués à Ploufragan (29) et non importés de Chine par M3 Sanitrade France S.A.S, l’entité de production bretonne du milliardaire résident suisse Abdallah Chatila.
Le site service-public.fr nous informe
Les missions du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sont désormais exercées depuis le 1er janvier 2020 par le comité social et économique (CSE)
Si le CSE ne dispose d’aucun budget propre, on peut espérer pour La Coop des masques qu’il a sont mot à dire pour l’achat de protections des salarié(e)s au regard des organisations syndicales et syndicalistes qui soutiennent le projet…
On peut juste regretter que la Coop des masques n’ait pas encore développé la même gnaque commerciale que PROTECT’ME et son fondateur multi récidiviste brestois Joël Gourmelon avec sa marque de masques personnalisables Diwall.
Bref La Coop des Masques se devrait de surveiller ses arrières à l’image du lait qui bout dans son dos à l’intérieur de plusieurs manufactures…
En attendant, Kchehck attribue à La Coop des masques la note maximale Ka+.
Attention, elle n’est valable que 6 mois. Vous pouvez visualiser dans un espace sécurisé son Certificat de Fast-Kchehcking.