Je veux vous donner très brièvement des nouvelles par ordre décroissant d’argent collecté, de 3 campagnes de Crowdfunding que j’ai eu l’occasion d’analyser en détails : l’imprimante 3D Tiko, la lampe The Lampster et enfin le réveil olfactif Sensorwake :
Campagne de Crowdfunding #1 : Les canadiens de l’imprimante Tiko ont collecté 2 950 874 dollars américains et continuent d’écrire le roman-fleuve de leur aventure industrielle sur Kickstarter pour essayer de justifier les retards de fabrication et de livraison des 16 236 imprimantes 3D promises. Au 13 septembre 2016, 14 686 commentaires ont été échangés entre les créateurs et leurs contributeurs, presque autant que d’imprimantes…
Campagne de Crowdfunding #2 : Les deux créateurs roumains de la lampe The Lampster, après avoir collecté 1 327 559 dollars, doivent toujours parcourir les campagnes de Roumanie pour essayer d’y dénicher 7 059 phares de vieux tracteurs afin de pouvoir fabriquer et livrer leurs lampes soi-disant artisanales. Cela risque de nécessiter encore de longs mois d’investigation si on veut faire de gros efforts pour essayer de croire à leur histoire de brocanteurs-bricoleurs !
Campagne de Crowdfunding #3 : Guillaume Rolland qui n’a collecté si j’ose dire que 192 453 euros, a commencé à expédier avec retard son réveil olfactif, qui s’est transformé figurativement en citrouille, si l’on en croit les réactions des premiers contributeurs livrés, à qui Guillaume avait promis imprudemment la Rolls Royce des réveils-matin.
Les créateurs de ces 3 projets financés sur Kickstarter ont 2 points communs :
Point Commun #1 : Ils appartiennent à la génération Y, c’est-à-dire qu’ils sont nés entre 1985 et 2000.
Point Commun #2 : Ils ont sauté directement de la case école à la case Crowdfunding pour financer leur projet, leur job et leur vie.
Les plateformes de Crowdfunding sont devenues un terrain de jeu global et virtuel pour les jeunes de la génération Y. Ils pratiquent leur campagne de Crowdfunding à la façon d’une partie de Monopoly interminable dont ils seraient les héros hyper-médiatisés, sans peur et sans reproche.
S’ils jouent avec du vrai argent, c’est celui des contributeurs qui leur ont fait confiance. Certains d’entre-eux semblent aujourd’hui le regretter amèrement…