Green Creative est une société par actions simplifiée au capital de 49 325 euros, créée le 9 juin 2010 à Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne par deux ingénieurs ENSAM, Lucile Noury qui exerce les fonctions de présidente et Rémi Gomez, celles de DG.
Elle développe, fabrique et commercialise des machines innovantes pour le traitement des déchets des professionnels. Elle a développé à ce jour, deux offres disponibles :
Offre #1 : Flexidry trie les déchets alimentaires des industries agro-alimentaires, des supermarchés et de la restauration collective.
Offre #2 : R3D3 est une poubelle-robot qui n’accepte que les canettes, les bouteilles en plastiques et les gobelets vides, les trie pour mieux ensuite les compacter. Elle s’adresse aux universités, aux entreprises, aux musées, aux gares et aux aéroports. D’après un tweet de Green Creative, R3D3 peut contenir 400 canettes, 150 bouteilles en plastiques et 500 gobelets soit 10 fois la contenance d’une poubelle ordinaire.
Son prix, à partir de 169 euros par mois, la positionne clairement pour des usages strictement professionnels. Si l’entreprise avait une version grand public, ce serait parfait pour participer au CES mais malheureusement ce n’est pas le cas.
Je vois deux raisons supplémentaires pour ne pas participer au CES de Las Vegas. Le dépôt de la marque R3D3 aux États-Unis peut avoir contrarié par sa similitude et sa familiarité avec R2D2, The Walt Disney Company qui protège activement toutes les marques de son immense empire.
La présence de R3D3 pourrait également susciter la convoitise d’industriels chinois qui seraient tentés de contourner leur brevet, pour faire une version grand public au prix définitif d’une mensualité ou 169 euros voir moins, tout en étendant son utilisation au métal, au verre et aux détritus organiques avant la date prévue de septembre 2018 par Green Creative, pour étendre l’usage de sa poubelle.
En conclusion, Green Creative n’a à mon humble avis, rien à gagner de participer au CES de Las Vegas. Elle lui sera difficile en raison du positionnement du salon, de relever le défi qu’elle s’est fixée et qu’elle a imprudemment affiché sur son site web, de ramener 250 précommandes de la prochaine version de sa poubelle désignée sous le nom d’ARMADA.
Je conclus qu’il s’agit là d’une nouvelle erreur de casting et le score s’établit à Austerlitz 1 – Waterloo 8, indépendamment de la très grande qualité de Green Creative.
Je vous donne rendez-vous demain en fin de journée pour découvrir ma 10ème speed-analysis, celle de Hap 2 U ! Si j’en crois le descriptif contenu dans le CP de Business France, il sera encore question d’haptique comme pour Aurasens…