Napoléon nomma une commission chargée de choisir un emblème impérial. La commission recommanda le coq, gallus en latin. “Le coq est de basse-cour, grogna Napoléon. C’est un animal trop faible.” (court extrait de la page 272 de l’excellent livre Napoléon de l’auteur britannique Vincent Cronin édité chez Albin Michel en 1979 pour la traduction française.)
L’établissement public Business France a publié un communiqué de presse le 26 octobre dernier, pour annoncer qu’elle avait sélectionné sur concours, la crème de la crème des start-up, 25 au total, qui auront l’honneur d’exposer leurs innovations sous la bienveillante protection de notre coq rouge, emblème républicain de la French Tech, lors du prochain CES de Las Vegas, entre le 9 et le 12 janvier 2018.
Les 3 critères du jury pour choisir ces jeunes pousses forcément prometteuses étaient : le caractère innovant de leurs produits, leurs capacités à tirer tous les avantages d’une présence sur le CES et leur potentiel de réussite commerciale.
Plus récemment, Olivier Ezratty dans un post du 2 décembre 2017 sur Facebook, nous annonçait la publication prochaine de son fameux rapport annuel téléchargeable gratuitement et dont je vous recommande la lecture.
Dans mon travail de préparation du Rapport du CES (publication prévue le lundi 29 janvier à 9h), j’ai identifié une palanquée de pseudo-startups exposantes au CES qui n’ont rien à y faire. Des agences de création en tout genre, des applications “B2B2B” pas du tout “2C”, des solutions de micro-niches, des applications mobiles, des sociétés qui n’ont même pas de site web en anglais, etc.
…
Comme dans le Rapport CES 2017, je vais donc publier dans l’édition 2018 une scorecard des erreurs de casting du CES par région.
Un peu plus loin en commentaire, toujours Olivier…
Business France accompagne 25 boites environ qui ne font pas partie des erreurs de casting.
Je me suis dit qu’Olivier ne pouvait être ici totalement objectif, ayant fait partie du jury de Business France… 😉
Je vous propose donc d’analyser rapidement chacune de ces 25 start-up françaises, en suivant tout simplement l’ordre alphabétique de la liste fournie par Business France, dans son communiqué de 5 pages.
La première est : AirNodes, qui fabrique un miroir affichant des données informatiques personnalisables à distance. Premier problème de casting de Business France, il s’agit de miroirs fabriqués sur-mesure, à destination exclusivement de clients professionnels, comme l’indique de manière explicite, le descriptif du compte twitter de la start-up :
#Startup spécialisée #IoT. Nous développons des solutions connectées sur-mesure à destination des professionnels. #FrenchTech
J’ai échangé avec Olivier à ce sujet après la publication de son post sur Facebook :
Moi : “Des agences de création en tout genre, des applications “B2B2B pas du tout “2C”” N’est-ce pas déjà le cas (positionnement 100% BtoB)de la première des start-up sélectionnées de la liste alphabétique de Business France ? (je n’ai pas encore regardé les autres).
Olivier Ezratty : Qui ça (la liste a évolué dans le temps)?
Moi : je me suis référé au CP de Business France daté du 26 octobre et le nom de la société est AIRNODES. Son descriptif twitter est sans ambiguïté à ce sujet. Je suis preneur si tu as une liste mise à jour plus récente. Merci.
Olivier Ezratty : Ils font un miroir intelligent pour les salles de bain. C’est bien un produit consumer…
Moi : Salles de bains OUI mais d’hôtels uniquement.
Moi : “Depuis, une dizaine de miroirs, à 3 000 euros pièce, ont été vendus à l’hôtellerie, notamment en Savoie. Les jeunes associés espèrent gagner d’autres secteurs (spas, golfs, loges de stades de foot, salles de sport…)” Lien de l’article cité
Olivier n’a pas commenté mes 2 dernières réponses. Je rajoute que le site web AirNodes n’est pas traduit en anglais non plus…
Décidément, mon speed-analysis commençait mal avec la première start-up de la liste. La deuxième est Aurasens. Je vous donne rendez-vous demain soir pour vous en parler…