Les élections américaines pour choisir le Président des États-Unis sont terminées et la bataille entre les deux finalistes a été acharnée jusqu’à la dernière heure de la campagne. On en oublierait presque qu’avant, il y a eu une autre bataille, celle pour désigner le candidat de chacun des deux principaux partis.
Dans le camps du parti Démocrate, le challenger de Hillary Clinton était Bernie Sanders, célèbre sénateur du Vermont, État américain connu aussi pour ses glaces Ben & Jerry’s.
Bernie Sanders a toujours dénoncé les riches et les multinationales. Il ne pouvait donc pas les solliciter comme Hillary Clinton pour financer sa campagne électorale et il ne disposait pas non plus d’une fortune personnelle identique à celle de Donald Trump pour l’autofinancer.
Bernie Sanders a donc fait appel au Crowdfunding sans recourir à une plateforme spécialisée et sans dire explicitement qu’il s’agissait d’une campagne de Crowdfunding. Pourtant comme l’a noté Kendall Almerico, directeur général de la plateforme d’Equity Crowdfunding Bankroll, dans un schéma aussi riche dans la forme que sur le fond de l’analyse, il s’agissait bien de Crowdfunding…
Durant le 3ème trimestre de 2015 seulement, Bernie Sanders a collecté principalement en ligne, sur une page de son site web dédiée, au minimum 19,5 millions de dollars de la part de 650 000 américains qui lui ont donné en moyenne 30 dollars, soit 5 dollars de plus que la contribution moyenne sur Kickstarter, acte militant oblige.
Kendall note que la composition des supporters de Bernie Sanders ressemble à la démographie des contributeurs des plateformes de Crowdfunding, à savoir jeune et habituée à utiliser l’internet dans la vie quotidienne.
Bernie Sanders a démontré qu’un candidat à l’élection présidentielle pouvait compter sur ses supporters pour financer en ligne sa campagne.
Verrons-nous un jour un Président élu 100% avec l’argent des Foules Participatives ?